Mathilde Le Cabellec



Née en 1986 à Libreville (Gabon), Mathilde Le Cabellec vit et travaille à Paris. Elle suit sa formation à Ensba à Paris au sein de l’atelier de François Boisrond, son échange avec l’Ecole des Beaux-Arts de Kyoto l’a particulièrement marqué. Elle a exposée notamment aux galeries Mariska Hammoudi, Insula à Paris et au Palais de Tokyo et au Grand Palais. Elle reçoit en 2009 le premier Prix de dessin Pierre-David Weill à Paris.



Oiseau, Nihonga et rehauts de plume sur papier, 56 x 76 cm, 2015.


Esquivant la connaissance du monde au profit son émergence - cette co-naissance simultanée d'un regard et d'un territoire chère à Merleau-Ponty - Mathilde Le Cabellec réalise des dessins dont les circonvolutions organiques s'élaborent au gré de la remémoration de paysages parcourus et de surfaces aperçues.
Les carnets de croquis dans lesquels elle collectionne les textures de roches, de végétaux ou de pans de murs – elle cite parmi ses influences Gerhard Richter, la série des Nuages et surtout son célèbre Atlas –n'interviennent dans le processus créatif qu'à titre médiat : pour la série des Sans titre, ces grands formats réalisés au crayon et à la mine de plomb, chaque dessin est gouverné par sa logique interne.(...). Le parti-pris de Mathilde Le Cabellec est justement de mettre en avant cette difficulté même : les défaillances de la mémoire. Elles s'imposent de manière violente, comme un mur contre lequel on se heurte. Décrochages et déchirures sont assumés, et se chargent d'une densité égale au représenté ; les plans s'animent par un effet de push and pull, tandis que le regard est appelé à se faire mobile.

Ingrid Luquet - Catalogue des diplômés de l'Ensba 2012


Presse: article Génération 80, Marie-Laure Desjardins, artshebdomedias.com, 28 mars 2014.


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